En ville n°151 | Mars – Avril 2017

Envoyer par mail
Partager Facebook Twitter

Contraste
Zoom
Imprimer Imprimer

Au sommaire de ce numéro

Dossier | La sécurité, le premier des services public
Combat | Qualité de l’air : l’État doit réagir
Portrait | Eva Esteyries : 2e mandat au CMJ
Services | Au plus près des usagers

Édito | e-galité

Au-delà de la télévision numérique, de la téléphonie mobile ou des réseaux sociaux, connus de la plupart d’entre nous, le numérique est déjà largement présent dans tous les champs de notre quotidien. De l’action citoyenne qui
anime les plateformes participatives, à l’accès à l’information avec les médias
«tout en ligne», aux blogs et pages personnels qui ouvrent l’expression de chacun et interrogent notre façon de nous informer, au travail qui devient possible à distance et partout, en passant par l’enseignement avec les formations en ligne (MOOC) suivies par des étudiants et de nombreux curieux ou gourmands de connaissance. Sans oublier les démarches administratives accessibles à toute heure. La sécurité, la gestion des risques, la culture, les loisirs, la santé… sont autant d’autres domaines qui s’appuient sur les outils numériques pour nous accompagner, nous guider, nous divertir ou nous alerter. Aujourd’hui, plus de 80% des Français utilisent Internet, l’économie digitale représentera bientôt 10% de notre PIB et les sites de financements participatifs permettent déjà de collecter plus de 150 millions d’€ chaque année pour soutenir tous types de projets.

Mais nous ne sommes pas tous égaux devant l’Internet. Et si cette révolution numérique semble porteuse octobre 2016, intègre ainsi le maintien de la connexion Internet pour les foyers en difficulté financière, comme pour l’eau, l’électricité et le gaz. Car l’accès à l’Internet est bien un produit de première nécessité, qui permet l’utilisation quotidienne des services publics numériques, souvent fondamentaux pour une citoyenneté active, le maintien d’activité et l’insertion sociale.

Pour relever ce défi numérique, nous avons besoin de réseaux de qualité. Après avoir travaillé à l’amélioration du débit sur la commune, nous sommes
satisfaits que le plan national Très Haut Débit, ici décliné de manière volontaire et novatrice par le Département de l’Hérault afin d’assurer l’équité entre les territoires ruraux et les communes urbaines, démarre dès cette année à Frontignan la Peyrade. Grâce à la fibre optique, nous pourrons d’ici fin 2018 bénéficier d’un débit Internet très performant (30 Mb/s).

L’accès aux équipements, comme la formation aux usages et aux outils, seront alors d’autant plus essentiels. Notre Ville a fait le choix d’investir dans ce domaine, en se dotant de moyens techniques mais aussi humains. Elle équipe ainsi toutes ses écoles de vidéoprojecteurs, ordinateurs PC et portables dans le cadre de son plan Écoles numériques. Les animateurs de l’espace Kifo proposent de nombreux d’innovation et d’une citoyenneté plus participative, elle peut aussi exclure ou abandonner de nombreuses personnes. Pour nous, elle est donc l’objet d’un enjeu majeur : que chacun de nous puisse prendre part à ce changement et en bénéficier pleinement. Aussi, lors de la préparation de la loi pour une République numérique, portée par la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, nous avons engagé Frontignan la Peyrade dans l’association Villes Internet qui milite pour la reconnaissance de l’accès à Internet comme droit fondamental. La loi, votée le 7 ateliers forcément numériques, et à la maison des seniors Vincent-Giner, les bénévoles des associations animent la salle informatique toute l’année. Dans les locaux du ResOE, les personnes en recherche d’emploi peuvent préparer leur curriculum vitae ou faire leurs démarches en ligne, et dès l’automne 2017, la nouvelle maison de services au public (MSAP) ouvrira ses portes avec des outils numériques et surtout une présence humaine pour accompagner chacun dans ses démarches de la vie quotidienne.

A l’ère digitale, tous ces lieux bruissent de l’intelligence collective qui s’y révèle et se veut pleinement citoyenne. C’est pour cela que nous nous engageons dans l’ouverture des données publiques jusqu’à devenir la seule commune de l’Hérault à participer activement au projet expérimental Open- Data Lab mis en oeuvre par le préfet de la région Occitanie. C’est aussi pour cela que nous diffusons sur notre site Internet, qui change de peau ce mois-ci pour devenir plus accessible et pratique, les conseils municipaux en vidéo intégrale. Parce que nous voulons, avec vous, inventer de nouvelles manières de vivre et faire vivre la démocratie ensemble.

Pierre Bouldoire
Maire de Frontignan la Peyrade
Vice-président de la CABT
1er vice-président du Conseil
départemental de l’Hérault