Protéger les personnes et les biens
Frontignan la Peyrade est exposée au risque industriel, lié à la présence du plus important dépôt de carburants de France exploité depuis plus de 20 ans par BP-GDH et classé Seveso seuil haut. Elle est ainsi soumise à un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), prescrit en octobre 2008 par le Préfet et approuvé le 14 octobre 2014.
Le PPRT a pour objectif d’apporter une réponse aux situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé, et de mieux encadrer l’urbanisation future autour du site BP-GDH , afin de protéger les personnes et les biens. Il délimite autour du site des zones à l’intérieur desquelles des prescriptions seront imposées aux constructions futures et définit les travaux à mener par l’industriel pour réduire le risque à la source.
Un vrai PPRT pour BP-GDH
Après 4 ans de combat mené par la Ville et l’association ARZF, le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de BP-GDH, site classé Seveso seuil haut, définit un périmètre de danger qui n’excède plus la surface du dépôt.
Après avoir fait démonter, en 2001, la sphère de gaz de la British Petroleum (BP), qui était une véritable bombe pour le quartier des Près Saint-Martin, la Ville s’est opposée au Plan de prévention des risques technologiques de 2010, autour du dépôt d’hydrocarbures de GDH, filiale de BP, la 6e plus grande entreprise mondiale (chiffre d’affaire de près de 400 milliards de dollars). Car ce PPRT définissait un périmètre de sécurité englobant 1 500 habitations et imposait 95 M€ de travaux de sécurisation, aux frais de la commune et des riverains !
Réduire le risque à la source
La Ville a donc démontré les incohérences des études menées par l’industriel et réclamé une expertise indépendante. En 2011, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) a demandé une étude complémentaire et, en 2012, l’Institut National de l’Environnement industriel et des RISques (INERIS) a été mandaté pour faire une analyse critique de la méthodologie et de la cartographie proposées par BP-GDH. Le préfet a alors imposé à l’industriel des mesures de réorganisation des stockages et des systèmes de sécurité supplémentaires pour réduire le risque à sa source. Ainsi, après de nouvelles études, 3 réunions publiques et 4 réunions du Comité Local d’Information et de Concertation (Clic), créé en 2009 et devenu aujourd’hui Commission de Suivi de Site (CSS), un nouveau PPRT a été élaboré.
Mis à enquête publique, du 10 juin au 18 juillet 2014, et approuvé par le préfet, le 14 octobre, ce PPRT définit un périmètre de danger qui n’inclut plus qu’une seule habitation, dont les propriétaires seront dédommagés, en fonction de la valeur réelle de leur maison.