Si la présence de l’homme est avérée dans la Gardiole depuis la préhistoire – grottes du col de Gigean et de « l’homme mort », la cité de Frontignan est attestée depuis le XIe siècle. Cet ancien port a connu une histoire riche et mouvementée. Vestiges archéologiques, fragments de remparts, patrimoine bâti… de ce passé, la ville a gardé de nombreuses traces et témoignages.
Intra-muros…
L’agglomération de Frontignan se forme au Moyen Âge, autour d’un château construit sur une petite éminence rocheuse. La plus ancienne mention retrouvée, dans le cartulaire d’Aniane, date des années 1030. Le centre conserve l’empreinte de ses enceintes successives : deux de forme circulaire, dont les maisons médiévales et les rues en “circulade” témoignent encore aujourd’hui, et une troisième pentagonale.
Ce dernier rempart intègre l’église paroissiale qui devient alors un élément défensif. La tour de la Glacière, dont il subsiste des vestiges à proximité de l’église, faisait parti de cette enceinte.
…puis hors des remparts
L’habitat reste groupé dans les remparts jusqu’au XVIIIe siècle. Puis les maisons viticoles se multiplient à l’extérieur, dans les extensions des faubourgs. En 1785, la communauté achète les ruines de l’ancien château. Les consuls souhaitent y aménager une mairie. Un siècle plus tard, l’état vétuste du bâtiment décide le conseil municipal à voter la construction d’un nouvel Hôtel de Ville, ainsi que celle d’un marché couvert, respectivement achevés en 1896 et 1897.
L’année suivante débute les travaux de construction de la maison Poulalion. En cette fin de XIXe siècle, de nombreuses villas, dont la maison Voltaire, aujourd’hui bâtiment municipal, sont également construites le long des boulevards entourant le centre-ville. Le mouvement est lancé.
La ville ne cesse alors de s’étendre. Le groupe scolaire Anatole-France, révolutionnaire à l’époque, ouvre ses portes en 1925. Il est alors entouré de champs et de vignes. Aujourd’hui rénové dans le respect de son histoire, il fait partie intégrante d’un nouveau centre-ville, plus étendu.