FLP MAG #29 – Le portrait du mois

Florence Rugiero : Directrice adjointe de l’Office de tourisme Archipel de Thau, elle œuvre depuis 38 ans au rayonnement de notre territoire.

Alors qu’un nouveau bureau d’information touristique vient d’être inauguré en cœur de ville, cette véritable spécialiste du tourisme revient sur son expérience et les évolutions de la filière à travers près de 4 décennies d’expérience, dont près de 20 ans passés à la direction de l’Office de tourisme de Frontignan la Peyrade.

Née le 11 décembre 1960 dans la région bordelaise, plus particulièrement à Saint-Émilion, d’un père à la tête d’une entreprise d’électricité et d’une mère experte- comptable, « J’ai grandi à la campagne, au milieu des vignes. Ce qui explique probablement mon attachement profond à la protection de la nature » explique Florence Rugiero qui, après 38 années d’expérience au service du tourisme frontignanais et des habitants, va prendre sa retraite.

À la fin de ses études, à l’âge de 23 ans, elle rencontre son futur mari. « J’ai alors quitté le pays du vin, où j’ai grandi, pour en retrouver un autre, où j’ai construit ma vie. » C’est là, à Frontignan la Peyrade, qu’elle se marie, en 1984. Deux garçons naîtront de cette union. Ils deviendront sapeurs-pompiers, comme leur père.

En 1986, Florence entre à l’Office de tourisme de Frontignan la Peyrade. « À l’époque, on disait syndicat d’initiative. C’était un tout petit bureau situé sur le square de la Liberté. La commune était connue pour sa dimension populaire, son muscat, ses campings, ses fêtes… les gens venaient plus longtemps. Ils restaient un mois. » Les campings sont aujourd’hui moins nombreux au profit des gîtes et chambres d’hôtes. Les modes d’hébergement ont évolué, les séjours ont raccourci et « les touristes sont à présent en quête de diversité et d’authenticité ». Ils viennent toujours pour la mer et les 7 km de plage mais ils sont aussi plus avides d’espaces naturels dont regorge le territoire de la commune, situé entre salins, étangs, Gardiole et bord de mer. « Aujourd’hui, les gens choisissent Frontignan la Peyrade pour sa dimension à taille humaine et sa nature environnante préservée, les balades et randonnées, le vélo, l’œnotourisme », détaille Florence Rugiero.

Autre évolution notable, « si auparavant la ville s’emplissait de vacanciers sur les seuls mois de juillet et août, le tourisme d’avant et d’après saison s’est énormément développé, explique-t-elle. Les salins au printemps et à l’automne, c’est une pépite ! »

Le volet information/prévention s’est également beaucoup transformé. « Ne pas aller n’importe où, ne pas faire n’importe quoi, on attache beaucoup plus d’importance à la préservation des sites et les visiteurs y sont eux aussi attentifs. C’est une bonne chose. »

Ses projets d’avenir ? « Devenir touriste à mon tour », s’amuse celle qui a démarré conseillère en séjour pour occuper, à partir des années 2000, le poste de directrice de l’Office de tourisme de Frontignan la Peyrade jusqu’à la création, en 2022, de l’Office de tourisme Archipel de Thau, où elle sera nommée directrice du pôle transition et qualité. De toutes ces années au service de la promotion du territoire, elle laisse un souvenir impérissable chez nombre de ses collègues. Bien au-delà de l’office de tourisme, tous s’accordent : « Florence, en plus de son expertise et de son expérience » – qui ont beaucoup compté dans la montée en gamme de l’offre touristique de Frontignan la Peyrade aujourd’hui labellisée Qualité tourisme, Pavillon bleu ou encore Station de tourisme – « est quelqu’un de serein, toujours tranquille, qui a su garder un état d’esprit bienveillant tout en se révélant être un atout dans l’équipe ! ».

Une carrière qui n’aurait probablement pas été la même sans la relation complémentaire que Florence aura entretenue durant 32 ans avec sa collègue, Valérie Munuera, à qui elle tenait absolument à glisser un mot à l’occasion de cet entretien. Voilà qui est chose faite ! L’ensemble de la municipalité tient quant à elle, à remercier Florence pour son dévouement sans faille.

 

5 questions à Florence Rugiero