David Serrano : le sport en héritage
Sélectionné par le Comité international olympique (CIO) pour relayer la flamme le 13 mai dernier à Montpellier, David Serrano, natif de Frontignan la Peyrade et gestionnaire patrimonial à la Caisse d’Épargne, retrace son amour du sport ancré dans la tradition familiale et revient sur l’expérience unique qu’il a partagée avec 10 000 autres porteurs du flambeau olympique dans toute la France.
4000 mètres de distance inoubliables, 6 minutes d’étape, l’adrénaline arrimée au cœur. En amont, 1h30 de préparation selon un protocole strict. Il s’agit d’un moment historique, pour le pays mais aussi pour soi. Lorsque David Serrano relaie la flamme olympique le 13 mai dernier à Montpellier, rue de la Loge, avec 19 autres collègues et sociétaires de la Caisse d’Épargne, il traverse l’instant comme suspendu dans le temps. « Une fois seulement sur la place de la Comédie, j’ai pris conscience de la foule. Tout le monde vous acclame, tout le monde vous prend en photo. Mon souvenir le plus marquant sera celui des immenses sourires que j’ai lus sur les visages des gens. C’est un truc énorme. Un événement unique dans une vie qui rassemble et qui délivre énormément de joie », commente-t-il, fier d’avoir été sélectionné pour incarner l’idéal sportif et porter un message de paix et d’entente entre les peuples.
En effet, David n’a pas été choisi par hasard par le CIO : comme pour tous les autres porteurs de flamme désignés, un processus de sélection rigoureux a départagé les candidats selon leurs convictions dans le sport et leurs engagements citoyens.
Il ne fait aucun doute que David a puisé sa passion du sport et son implication au sein de la vie associative de la cité muscatière dans l’héritage familial. Son grand- père, Paul Escaich, fut jouteur et vice-président de la Société des Jouteurs Frontignanais ainsi que membre du Comité des fêtes de Frontignan la Peyrade durant de nombreuses années. Enfant, pendant que ses parents travaillent, David reste auprès de ses grands- parents qui habitent, comme toutes les familles de cheminots, dans les logements dédiés derrière la gare. Le plan du bassin devient dès lors son terrain de jeu. Il passe son enfance entre les animations des arènes et les tournois de joutes. Son grand- père le conduit aux compétitions de tennis alors qu’il joue en équipe avec Luka Karabatic au sein du FAC Tennis Frontignan : « J’ai aussi de très bons souvenirs de son père, Branko, qui nous coachait. C’était un personnage. Il m’a transmis la discipline et la rigueur dans la préparation. » Même s’il échoue aux tests d’entrée à l’UFR STAPS de Montpellier pour faire du sport son métier et qu’il fait finalement carrière à la banque, David n’abandonne jamais sa passion première. Il poursuit le sport de raquette au Tennis Club lapeyradois et se met au padel il y a environ 6 ans pour se placer en 850e position au niveau national, sans compter la planche à voile et le ski qu’il affectionne particulièrement. Lorsque son fils intègre le Frontignan Thau Handball (FTHB), il s’investit quelques années dans le club et devient dirigeant afin de soutenir les jeunes lors de rencontres sportives : « Le FTHB est un très bon club. Il cultive l’esprit de famille avec un véritable projet éducatif et des formateurs au top. » Une façon aussi de transmettre à son tour les valeurs qui lui sont chères, l’esprit d’équipe, la combativité et le dépassement de soi. Ce n’était donc pas une surprise de retrouver David sur le chemin de la flamme : « C’est une fierté d’avoir fait briller ma ville pour le lancement des Jeux olympiques 2024. »
5 questions à David Serrano