Sur terre comme sur mer, stop aux déchets industriels

Pour remplacer son sea-line défectueux, BP-GDH termine l’installation d’un pipeline reliant le dépôt d’hydrocarbures au terminal de déchargement en cours de construction dans le port de Sète-Frontignan. À sa mise en service, l’industriel prévoit l’arrêt définitif de 2 conduites. Pour la Ville de Frontignan la Peyrade, ce n’est pas suffisant !

Pour remplacer son sea-line ancien et érodé, BP-GDH installe une nouvelle canalisation. C’est un pipeline de 4,46 Km dont 130 m sont  maritimes et 3 080 m terrestres, entre le dépôt pétrolier et la plate-forme de déchargement en cours de construction dans la darse 2 du port de Sète-Frontignan. Du coup, deux conduites devenues obsolètes qui traversent le domaine SNCF, départemental, portuaire, fluvial (VNF) et communal, vont être définitivement arrêtées fin 2019.

Si le remplacement des installations défectueuses est une avancée pour la sécurité de tous, le sort que l’industriel souhaite réserver à ces rebuts ne satisfait pas la Ville de Frontignan la Peyrade. En effet, le pétrolier prévoit de ne supprimer que la partie de 500 m qui longe la RD612, et la barrière qu’il avait installé en 2016. Tous les autres tronçons des conduites, qui passent sous la voie ferrée, la RD 612, le canal et la partie la plus à l’ouest de l’Entrée à Frontignan plage, seraient laissés sur place et remplis d’eau ou d’un matériau dense (béton) selon les tronçons.

Une solution “séduisante” pour l’industriel car peu onéreuse (de l’ordre de 160 000€ alors que BP investit 55 M€ sur le nouveau terminal !) et sans contrôle administratif. Mais une solution inacceptable pour la Ville, qui demande que le démentèlement de cette ruine industrielle soit imposé à son propriétaire afin d’éviter tout impact sur l’environnement et les activités humaines. A minima, la partie enterrée sous le parking de l’Entrée, celle immergée le long de la digue et bien sûr le long de la route doivent impérativement être enlevées.