Ce passionné de rugby est « tombé dans le basket un peu par hasard », pour garantir la continuité de la pratique à ses deux filles, ici à Frontignan la Peyrade. 30 ans plus tard, après avoir été bénévole, puis secrétaire, il préside le club frontignanais avec le même esprit de gagne et les mêmes valeurs de formation des jeunes générations.
Fils de gendarme, René voit le jour en 1957, à Relizane, en Algérie. À l’indépendance, sa famille s’installe en Allemagne. Ce n’est qu’à l’âge de 14 ans qu’il emménage sur le territoire hexagonal, d’abord à Saint-Ponsde- Thomières, puis, trois ans plus tard, à Montpellier, où il subit les affres du Fordisme. « Sur la chaîne, il y avait un vieil ouvrier italien qui me disait, René si tu peux rentrer dans les bureaux, fais-le ! J’ai donc passé des concours de la fonction publique puis je suis monté à Paris. » Il travaillera un temps à Bercy avant de redescendre dans le Sud, où il intègre, en 1986, la recette locale des impôts de Frontignan la Peyrade. « On cherchait une ville où l’on se sentirait bien. Frontignan est une des plus belles villes de France. On a le port, la montagne, la nature environnante, la mer et il y a tout ce qu’il faut en termes d’équipements et d’infrastructures ». Trois ans plus tard, il rejoint le centre des impôts de Sète où il travaillera jusqu’à la retraite, en 2021.
Sportif invétéré, René a toujours été passionné… de rugby ! Le basketball, ce sont ses deux filles, Eugénie et Amandine, qui le pratiquent. Bénévole au sein du Frontignan Athletic Club Basket (l’un des deux ancêtres du FLPB), dès 1993, c’est suite à la démission du bureau qu’il décide, avec 2 autres parents de joueurs, Alain Sanfilippo et Éric Taillefer, de reprendre les commandes du club et devient le secrétaire de l’association. En 2000, le FAC Basket et la Joyeuse Union Sportive La Peyradoise fusionnent et donnent naissance
au Frontignan La Peyrade Basket. Le FLPB entame alors une ascension vers les sommets, jusqu’à la montée en National 2 pour les filles (en 2001) et le titre de champions de France N3, suivi de la montée en N2 pour les garçons (en 2003).
La formation avant tout !
Aujourd’hui, les équipes 1 jouent en régional « on a loupé notre remontée en Nationale 3 la saison dernière » et le club compte 280 licenciés répartis sur 13 équipes, allant des babyballeurs aux loisirs. « La principale vocation du club, c’est la formation. Depuis le plus jeune âge jusqu’à l’équipe 1. Voire au-delà ! À l’image de Camron et Taïg Nonga-Drieux, deux frères qui ont été sélectionnés au pôle espoir Montpellier et vont participer au Camp National à Bourges, du 11 au 16 décembre. C’est un crève-coeur de les voir partir mais on est très fiers d’eux ! » Le club fait aussi figure de référence en matière d’organisation et d’accueil d’événements tels que le Vin’t’Age Basketball Challenge, rendez-vous incontournable du Club des internationaux dont la 5e édition s’est tenue en juin dernier à la salle Roger-Arnaud avec des légendes telles que Antoine Rigaudeau, Jacques Monclar, Laurent Foirest, Odile Santaniello ou encore Isabelle Fijalkowski. À l’issue de la manifestation, René, qui est par ailleurs élu au comité de l’Hérault de basket-ball, membre de la commission sportive de l’Hérault, a reçu, des mains du maire, la médaille de la ville (complétant la médaille d’or qu’il a reçu de la Fédération Française de basket-ball), aux côtés de Muriel Schottenfeld et Jean-Luc Armand, respectivement secrétaire et ancien président du FLPB. « C’était un honneur ! » Avec « 4h d’administratif le matin, un passage à la salle tous les soirs pour les entrainements, plus les matchs les weekends… », René souhaite peu à peu laisser la place à ses deux vice-présidents, Sébastien Teruel et Nicolas Lopez, « le fils d’Étienne, ancien secrétaire de la JUSP et membre fondateur du FLPB, comme l’est aussi Giles Sanchez, l’ancien président de la JUSP ». À titre personnel, René ambitionne de récupérer un peu de temps libre à partager avec sa femme, Brigitte, les amis du rugby et ses quatre petits enfants, dont un est déjà inscrit au club. Nul doute que René n’a pas fini de se rendre sur les bords des terrains !