Les travaux de préparation du terrain pour dépolluer le site de l’ancienne raffinerie Exxon-Mobil ont débuté, après 12 ans de combat mené par la Ville pour imposer à Exxon la dépollution des sols.
En ce mois de janvier 2017, la dépollution du site de l’ancienne raffinerie Exxon-Mobil se prépare enfin sur le terrain ! Sécurisé, clôturé, défriché et nettoyé, le site doit être quadrillé en mailles rectangulaires de 10 mètres sur 10 mètres, où seront réalisés les sondages du sol, effectués en moyenne à 4 mètres de profondeur, au moyen d’une pelle mécanique hydraulique munie d’un godet et, éventuellement, d’un brise roche hydraulique.
Des moyens de neutralisation d’odeurs seront mis en place pendant la durée du chantier, dont l’accès est naturellement fermé et interdit au public. Cette préparation du terrain s’effectue après le démantèlement des 6 biopiles installées de février à décembre 2016 pour mener des essais pilotes de traitement biologique sur site, dont les résultats des analyses seront connus au cours du premier trimestre 2017. Si ces résultats sont concluants, ce procédé pourrait permettre de traiter in situ 30% des terres, le reste devant être évacué vers des sites spécialisés, selon le plan de dépollution de l’industriel, validé par la Préfet mais qui reste insuffisant pour la Ville. En effet, ce plan prévoit, au mieux, la dépollution de seulement 60 % des terres de ce terrain de 11 hectares vendu à la commune, en 1992, alors que le sol contient plus de 4 000 tonnes d’hydrocarbures, des PCB, de l’arsenic et autres métaux lourds.
Au deuxième trimestre de cette année, la dépollution du site devra donc débuter pour une durée fixée à 3 ans et demi, par l’arrêté préfectoral du 24 mai dernier. Un délai supplémentaire d’un an pourra encore être accordé au pollueur par la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), après 12 ans de combat mené par la Ville, qui reste et restera très vigilante en ce qui concerne l’évolution du chantier de dépollution, mais aussi le respect des mesures de préventions des nuisances olfactives, des envols de poussières et autres bruits ou vibrations, et qui maintient sa pétition pour demander que 100 % des sols soient dépollués.
➡️ Plus de 4 000 Frontignanais ont déjà signé cette pétition.