C’est une étape déterminante qui vient d’être franchie dans le projet de création d’un parc photovoltaïque sur une partie de l’ancienne décharge des près St Martin avec le choix de la société Reden Solar par le conseil municipal de Frontignan la Peyrade, lundi 9 juillet 2018.
Afin d’inscrire le territoire dans un avenir durable et de passer d’une industrie polluante à une industrie et une économie propres, la Ville mène une politique ambitieuse de développement d’équipements éco responsables. Ainsi, dès 2008, elle envisageait de réorienter la destination de l’ancienne décharge des près Saint-Martin, fermée en 1995 et réhabilitée en 2006, vers la mise en place d’un parc photovoltaïque et saisissait le préfet d’une première demande d’avis en 2010. Lors sa séance du 22 septembre 2015, le conseil municipal décidait formellement de lancer une procédure d’appel à projets. Ce lundi 9 juillet, à l’issue de la procédure d’appel à projets, les élus ont approuvé le choix du maire pour la société qui aménagera le parc de production d’énergie d’origine solaire photovoltaïque : la société Reden solar, et lui ont attribué une promesse de bail.
Reden solar : pionnier français du photovoltaïque
C’est donc suite à une procédure d’appel à projet, pour laquelle de nombreuses candidatures ont été reçues et, sur la base des analyses de la commission créée par le conseil municipal, que 13 entreprises se sont vu notifier un dossier de consultation. Parmi elles, 4 ont déposé une offre et il a été décidé de n’engager les négociations qu’avec deux d’entre elles, dont les offres se détachaient nettement. C’est finalement l’offre de l’entreprise Reden solar, ex Fonroche Solaire, pionner français du photovoltaïque, qui a été retenue. Ce groupe promoteur producteur, créé en 2008, présent sur les 5 continents avec plus de 450 installations, est un des rares acteurs au monde à fabriquer lui-même les modules qu’il installe. Les panneaux, spécifiques à chaque projet et fabriqués en Occitanie (Lot-et-Garonne), sont les plus performants du marché (+20% d’énergie produite) avec un bilan carbone parmi les plus bas.
Le coût du parc, estimé à 4 M €, sera financé par l’appel à un financement participatif, la mobilisation de fonds propres et un recours adapté à l’emprunt. Le loyer annuel versé par la société à la Ville est fixé à 13.800 € de part fixe, et 15% du chiffre d’affaires généré par l’exploitation du parc en part variable, soit une somme estimée à 82 000 € par an.
Le bail porterait sur une durée de 25 années, suite à une promesse de bail d’une durée de validité de 48 mois.
S’intégrer au mieux dans le paysage
Sur une surface totale de 6,27 hectares, le parc photovoltaïque sera composé de 410 tables de 28 modules chacune, soit 11480 modules posés, d’une hauteur maximale de 2,20 mètres, pour environ 7 133 400 Kwh (quantité d’électricité produite par les panneaux solaires), soit la consommation électrique annuelle de 2 066 foyers de 4 personnes. Le parc sera connecté au poste de Balaruc-les-Bains, le plus proche, à environ 3,6km du site.
Les transformateurs et postes de livraison seront habillés, a priori de bois, pour s’intégrer au mieux dans le paysage et présenter le moins d’impact visuel. Aucun terrassement ni fondations ne seront réalisés sur le site. La structure sera composée de tables qui reposeront sur des poutres en béton utilisées comme lest. Les modules seront tous orientés vers le sud et positionnés au plus près du sol. Tout le dispositif est entièrement démantelable et recyclable.
Enquête publique en 2019, mise en service prévue pour 2020
La clôture sera adaptée en fonction des résultats de l’étude faune-flore. Un espace végétalisé sera mis en place le long du chemin piétonnier qui contourne le site. De nombreuses actions pédagogiques et de communication seront mises en place, comme des animations d’évènements festifs autour du sport et de l’énergie, des formations qualifiantes sur les métiers du photovoltaïque ainsi que des visites scolaires pour sensibiliser les plus jeunes.
Les études d’impact seront réalisées en 2018, l’enquête publique se déroulera en 2019. Les travaux pourraient commencer en 2019 pour une mise en service en 2020. « Juste en face des cuves des pétroliers, nous passerons ainsi du carbone au solaire sur un ancien site industriel plutôt que de le faire sur des terres agricoles » s’est réjoui le maire, Pierre Bouldoire.