Après cinq mois de service volontaire européen/SVE à la direction culturelle de la Ville, Micol Ferrara, 27 ans, repart vers son pays ce dimanche, les valises pleines d’humanité. Une expérience qu’elle conseille à tous les jeunes, d’ici et d’ailleurs.
Un sourire et un accent ensoleillés. Micol Ferrara, 27 ans, quitte Frontignan la Peyrade ce dimanche avec un pincement au cœur. Dans le cadre du service volontaire européen/SVE, la jeune Italienne a en effet résidé cinq mois dans la cité. Et elle a adoré. “C’est une ville vraiment merveilleuse, avec la mer, les étangs, la garrigue, des touristes mais pas trop. Et puis, les gens y sont très accueillants. Curieux. Sans cesse, on m’a interrogée sur mon accent, mes origines. Et les représentants de la Ville, en particulier mon référent principal, Mohamed Boudiaf, m’ont beaucoup aidée.”
“Sortir de la haine qui inonde les réseaux sociaux”
La jeune femme, titulaire d’un Master en philosophie, a participé notamment au Festival international du roman noir/Firn, au festival 7 Sois 7 Luas et à la fête de l’Europe. Elle est aussi intervenue dans les écoles, collèges, lycée et auprès des missions locales d’insertion des jeunes de Frontignan mais aussi Mèze. De cette expérience, elle retient surtout les liens humains, le partage. “Lorsque l’on ne parle pas la même langue, il faut faire encore plus d’efforts pour se comprendre. Et finalement, ça pousse les gens à mieux s’entendre, à dépasser les préjugés. Les différences ne sont pas des menaces mais des richesses.”
Interrogée sur les similitudes entre sa ville Arcore (1700 habitants), située au nord de l’Italie, près de Milan, et Frontignan, elle constate : “il n’y a pas beaucoup de différences. Ici comme là-bas, les gens conduisent mal mais ils savent très bien recevoir. Un détail cependant : dans cette région les habitants fument plus qu’en Italie et sur la pizza, ils mettent de l’emmental et non de la mozzarella !”
Hors de sa zone de confort, loin de son pays, de sa famille et ses amis, Micol a compris ce que signifie être un étranger. “Même s’il y a des petits moments nostalgiques, cette aventure m’a rendue plus tolérante. Je la conseille à tout le monde.”
A Frontignan la Peyrade, la jeune femme, qui parle désormais très bien français, a découvert l’importance de l’engagement social. Elle espère trouver du travail dans ce secteur, en Italie. “J’aime mon pays et avec le virage politique actuel, il va falloir faire contrepoids. Expliquer que les migrants ne sont pas responsables de la crise. Sortir de cette haine qui inonde les réseaux sociaux.” Un sourire et un accent qui éclairent. Comme un espoir.
➡️ Les jeunes Frontignanais intéressés par le Service volontaire européen /SVE peuvent contacter le service Jumelages au 04 67 18 54 94