Un exercice de sécurité civile lié au risque technologique, piloté par le préfet de l’Hérault dans le cadre du dispositif départemental ORSEC, en partenariat avec la ville de Frontignan la Peyrade, s’est déroulé ce mercredi 13 novembre matin dans l’enceinte de l’entreprise GDH.
Chaque commune française doit se doter d’un arsenal de dispositifs de prévention et de gestion des risques majeurs afin de protéger son territoire et ses habitants en cas de crise, en particulier lorsqu’elles accueillent des sites classés Seveso seuil haut, comme c’est le cas à Frontignan la Peyrade avec le dépôt de carburants BP-GDH et l’usine Scori.
L’entrainement régulier des acteurs concourant à la gestion de crise (forces de sécurité intérieure, sapeurs-pompiers…) en conditions réelles est essentielle et représente l’un des meilleurs moyens d’éprouver les manœuvres, les dispositifs opérationnels et la coordination interservices. C’est pourquoi, dans le plus grand secret du scénario, pour que la surprise reste entière et que les différents acteurs soient confrontés à une situation la plus proche possible de ce que représenterait un accident industriel sur la commune, mercredi 13 novembre, la préfecture de l’Hérault, en lien avec la municipalité, avait organisé une simulation d’accident industriel sur le site de GDH.
Le scénario : fuite d’une cuve, entrainant un important déversement d’essence sur le site, suivi d’une explosion et d’un départ d’incendie.
Lors de l’exercice, l’industriel a mis en œuvre son Plan d’Opération Interne (POI), le maire a enclenché le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a activé le Centre Opérationnel Départemental (COD). FR-Alert, l’outil de l’État permettant d’envoyer des notifications sur les téléphones portables des personnes présentes dans la zone de danger a également été déployé. Un périmètre de sécurité a été mis en place par les autorités, entrainant la fermeture de certains axes routiers. Face à l’ampleur de l’accident, sur ordre de la préfecture, le périmètre de sécurité est finalement étendu à l’ensemble de la commune.
En fin de matinée, l’ensemble des dispositifs et périmètres de sécurité étaient finalement levés.
L’exercice, qui n’avait pas été menés dans de telles conditions depuis de nombreuses années, a permis de tester :
- la phase interne à l’industriel : au cours de cette première partie, le Plan d’Opération Interne (POI), l’engagement de ses propres moyens et la mise en pré-alerte des services de l’État a été testé par l’industriel ;
- la phase Plan Particulier d’Intervention (PPI) : piloté par le sous-préfet de l’Hérault depuis le Poste de Commandement Opérationnel (PCO) installé sur site, en lien avec la Direction des Opérations de Secours (DOS) et le Centre Opérationnel Départemental (COD), en préfecture ;
- la coordination de tous les services impliqués : services de l’État (préfecture, DREAL, DDTM), mairie de Frontignan la Peyrade, SDIS, Gendarmerie, Police Nationale, ARS, conseil départemental…
« Cet exercice mené en étroite collaboration avec la préfecture de l’Hérault est important pour la sécurité de notre territoire. Cela permet de tester et d’affiner nos procédures d’urgence, de coordination et de communication. Je veux remercier l’engagement et le professionnalisme dont ont fait preuve tous les acteurs concernés, des services municipaux aux forces de l’ordre, en passant par les pompiers et les équipes de l’entreprise GDH. Je tiens également à adresser mes remerciements à la population pour sa compréhension et sa patience durant cet exercice. Cette expérience nous rappelle l’importance de rester vigilants et préparés face aux risques potentiels liés à la présence d’installations industrielles sur notre territoire et la nécessité de maintenir un dialogue constant entre les autorités, les industriels et les citoyens pour garantir la sécurité de tous. » – Michel Arrouy, maire de Frontignan la Peyrade, conseiller communautaire