Le portrait du mois : Dadou

Chaque mois, le magazine municipal vous propose de découvrir le portrait d’acteurs locaux impliqués dans la vie de la collectivité.

Le FLP Mag n°17 de juin 2023 vous propose de découvrir le portrait de Dadou, dessinateur et auteur de BD.

Installé à Frontignan la Peyrade depuis quelques années, le célèbre créateur des bandes dessinées consacrées à Louis Nicollin ou au professeur Raoult revient sur son parcours, son ascension et sa récente histoire d’amour et de collaboration avec notre commune.

Casquette vissée sur la tête, l’œil rieur et le verbe acerbe, le plus célèbre des bédéistes du sud de la France nous reçoit chez lui, à Frontignan plage, entre deux dessins réalisés en direct pour le Tour d’Italie.
Né à Montpellier en 1981, David Buonomo, alias Dadou est originaire d’une famille sétoise. Élève plein de capacités mais « qui ne se foule pas trop », il cultive très vite une passion pour le foot et le cinéma. Dès le collège « Je fais tous les jours des bandes dessinées où je me moque des profs et des élèves. Sans pour autant penser à en faire mon métier. Moi, je voulais être réalisateur ».

Au sortir du lycée, il intègre donc la section Arts du spectacle de la fac de lettres de Montpellier… durant 6 mois, puis s’oriente finalement vers les arts plastiques. « J’y rencontre des gens qui ont les mêmes délires que moi. En particulier un mec, Julien Besnard, dit Judark, qui aimait dessiner des BDs humoristiques ».
Leurs références communes : Vuillemin, Gotlib, etc.
C’est à cette époque que Dadou émerge peu à peu de l’esprit de David, créant ses premiers personnages, dont Rocco, qui sera l’objet d’une première BD publiée en juillet 2010. Mais avant ça, il peaufine et affirme son trait dans le fanzine local Coin-coin et, de caricatures en croquis, commence à dessiner l’actualité, jusqu’à animer une chronique hebdomadaire dans la presse quotidienne régionale, à partir de 2006.
« Cette année, Aurélien Evangélisti est vainqueur de la Saint Louis. Un de mes dessins du jouteur se retrouve entre les mains du rédacteur en chef de l’édition sétoise de Midi Libre, François Charcellay, qui me propose alors de croquer l’actualité locale chaque dimanche. Ce que je fais encore aujourd’hui ».

À l’aune de l’ère numérique, le chroniqueur franchit vite le pas qui le sépare du blog. Encouragé par les bravos des anonymes du web, le 31 décembre 2010, alors serveur, il annonce à sa famille qu’il se donne un an pour vivre de Dadou et de ses tribulations. « 6 mois plus tard, je m’aperçois du traitement réservé à Louis Nicollin par la presse nationale, qui le dépeint comme une grande gueule, vulgaire… ça m’a gonflé car il était bien plus que ça. J’ai alors commencé à dessiner mes souvenirs de supporter du MHSC, son histoire… avant de prendre conscience que ce n’était pas une BD sur le club de foot de Montpellier qu’il fallait faire, mais sur Loulou ! ».
Adoubé par le premier intéressé, Nicollin, une vie de foot, paraît en décembre 2011. C’est la consécration !
Quatre autres tomes narrant avec humour les aventures de l’emblématique président du club montpelliérain suivront.

En parallèle, dès 2012, Dadou commence à intervenir en direct sur les épreuves cyclistes diffusées sur Eurosport. En 2020, en pleine crise sanitaire, il fait un nouveau carton avec Chloro King, un album consacré au professeur Raoult.
Son installation à Frontignan la Peyrade, en 2016, « c’est la faute de ma femme, issue d’une famille historique de la commune. Je découvre d’abord la magie de Frontignan plage et des Aresquiers, entre étangs et mer méditerranée, avant de tomber amoureux des habitants et du reste de la commune. Aujourd’hui, pour moi, Frontignan c’est aussi la séance au CinéMistral tous les vendredis avec ma fille, l’incroyable médiathèque, les marchés, les halles… même si j’aimerais y venir plus souvent ».
L’été dernier, Dadou réalise un premier dessin pour la campagne estivale de la Ville. « Je n’ai alors que trois jours. Je me pose simplement pour noter tout ce qui pour moi représente la Ville. Que ma femme, plus frontignanaise que moi, a bien entendu complété. Le résultat est le dessin que vous avez vu l’an dernier avec la bouteille de Muscat, bien sûr. Parce que Frontignan est connue à l’international pour son divin nectar » explique celui qui a l’art et la manière d’humaniser les objets.
« Ensuite sont venus les flamants roses, les aigrettes, le kitesurfeur, le bouliste, l’église, les arènes et le toro, les joutes… ».
Cet été, Dadou commet à nouveau une œuvre où il dépeint sa vision de l’été frontignanais. Il y reprend les personnages déjà créés, savamment agencés au sein d’un pavois, autre emblème s’il en est de la vie « à la frontignanaise ».
Quant à l’avenir « J’ai plein d’idées ! Des BDs bien sûr, Eurosport, des collaborations, comme cette année avec l’album Panini du Tour de France, mais aussi un recueil de dessins de presse ou encore de la peinture et, projet qui me tient particulièrement à cœur, pourquoi pas un jour réaliser un film ! ».

VOTRE LIEU PRÉFÉRÉ À FRONTIGNAN LA PEYRADE

➡ L’avenue d’Ingril

UNE IDÉE POUR LA VILLE DE DEMAIN

➡ Un peu plus de vie hors saison à Frontignan plage

CITATION OU DICTON PREFÉRÉ

➡ Je ne suis peut-être qu’un grain de sable sur une plage mais je serais celui qui te piquera l’œil

FILM, LIVRE OU SÉRIE ?

➡ Phantom of the paradise réalisé par Brian de Palma

LA VILLE EN TROIS MOTS ?

➡ La plage, le centre-ville et La Peyrade

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