Vendredi 22 mars, place de l’hôtel de ville, avait lieu la cérémonie de passation de commandement du centre de secours de Frontignan entre le lieutenant Éric Delcausse et son successeur le lieutenant Cédric Silvestre. Son cursus, sa vocation, sa vision de la commune, de sa caserne et ce qu’il souhaite y impulser, entretien avec le nouveau commandant des pompiers frontignanais.
Né en 1977 à Montpellier, Cédric Silvestre a connu une enfance et un parcours scolaire « classique », entre les écoles, collège et lycée de la métropole. Bac économique et social en poche, « j’ai eu la volonté de rentrer rapidement dans le monde du travail. Je voulais exercer un métier qui bouge, ne soit pas rébarbatif et utile à la société ». En 1997, après avoir effectué son service militaire, Cédric obtient le concours de sapeur-pompier. Malgré un papa policier municipal et une maman agent administratif, « je n’avais pas de pompier dans la famille et c’est quelque chose qui m’avait longtemps semblé inaccessible, hors de portée. C’est souvent ce que l’on pense quand on est étranger à ce milieu mais je suis la preuve vivante que ça ne l’est pas. Je n’ai rien d’exceptionnel », mis à part probablement une volonté de fer et une pugnacité à l’épreuve du feu.
Concours en poche, le jeune homme du feu travaillera dans une usine de métallurgie, comme ripeur pour Nicolin, en tant que maçon ou encore à la mise en rayon dans une grande surface, avant d’être recruté au district de Montpellier, en 1999.
Arrivé au sein de la compagnie du Bassin de Thau comme chef de groupe, à Sète, en 2019, le lieutenant Silvestre a pris la place de second à Frontignan la Peyrade, en juillet 2022. « Il y a un seul chef de groupe pour le secteur Sète-Frontignan, j’étais donc déjà habitué à venir ici et l’équipe me connait bien ».
S’il a pris le commandement de la caserne en juillet 2023, la passation officielle s’est effectuée le 22 mars dernier. À la tête d’une équipe de 97 volontaires et 25 professionnels, le lieutenant Silvestre dirige une caserne moderne, dotée d’une flotte de véhicules divers et variés et « agréable à vivre ». Les bâtiments ont moins de 20 ans et les équipements, tels qu’un city stade ou encore une salle de sport, sont entretenus régulièrement. Chaque année, plus de 2 000 interventions sont pratiquées par les trois équipes du centre de Frontignan qui travaillent en roulement. « Principalement sur du secours à personnes mais aussi sur des missions plus spécifiques comme les transports de matières dangereuses, la gestion de risques industriels avec des sites Seveso comme Scori et GDH, la Gardiole et ses risques d’incendies ou encore le littoral ». Au-delà « on gère également tous les étés, par délégation de service public, les 5 postes de secours des plages de Frontignan (dont la population passe de 24000 à Près de 40000 au cours des mois de juillet et d’août NDLR). On a mis en place un système de communication et d’organisation très efficace entre les services de la maire et les nôtres ».
Celui dont le frère, Gérald, également pompier, a pris le commandement du centre de secours de la Grande Motte quelques jours avant sa propre passation à Frontignan la Peyrade, tient aussi à aborder les notions de pédagogie et de prévention « on intervient dans les écoles ou au sein d’associations », de lien avec les acteurs du secteur de l’évènementiel « on a rôle de conseiller sur les grandes manifestations comme le Family Piknik, pour lesquels on fait intervenir un officier de liaison », ou encore d’écologie « on stocke de l’eau en cuve lorsque des piscines sont vidées afin de limiter la ponction sur le réseau d’eau courante par exemple ».
Très « attaché aux valeurs de loyauté, de travail, d’esprit de cohésion et d’entre aide, inhérentes à notre profession », le lieutenant souhaite « que chacun ait plaisir à venir à la caserne, à faire du travail de qualité, tout en respectant le cadre hiérarchique bien entendu. Réussir à jumeler esprit de corps avec rigueur, professionnalisme et travail de qualité, c’est l’objectif que je me suis fixé ».
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Sur les chemins noirs de Denis Imbert, adapté du roman de Sylvain Tesson.
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