Violences faites aux femmes : brisons le silence !

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, la Ville de Frontignan la Peyrade, engagée dans l’égalité des chances, le droit des femmes et la laïcité donne la parole à 2 femmes engagées et actrices dans la lutte contre ces violences.

Chaque année, le 25 novembre marque l’engagement de toutes et tous en faveur de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et rappelle que partout dans le monde, les femmes et les filles sont encore victimes de nombreuses formes de violences : conjugale, psychologique, sexuelle…

Cette année, la Ville de Frontignan a souhaité former l’ensemble de ses agents à la législation en vigueur sur ces questions de violence faites au femmes, au travers d’une conférence animée ce lundi 25 novembre, par Delphine Roux, directrice de l’association Via Voltaire. « Quand on parle de violences de quoi parle-t-on véritablement ? Il existe différentes notions. Il faut identifier, repérer et comprendre les problématiques de violence au sein du couple et intra-familiales. Il faut travailler sur la représentation de la violence, car elle n’est pas que physique, pour arriver à une meilleure compréhension des processus, ouvrir des portes, et transmettre de l’information aux victimes en dehors de la plateforme d’écoute téléphonique (3919). Cela nécessite une amélioration de la prise en charge et d’une meilleure orientation pour chacun : les femmes victimes, leurs enfants, et les auteurs de ces faits. Selon des chiffres des procureurs des TGI de Béziers et Sète, en 2018, ont été recensé 1900 faits de violences conjugales. Pour celles qui n’ont pas franchi le pas de dépôt de plainte ou de main courante, le réseau professionnel du bassin de Thau donne comme indicateur pour l’année 2017 : 250 situations de faits de violences conjugales. »

 Depuis le 3 septembre 2019, un 5e  poste d’intervenante sociale a été créé au commissariat de Sète-Frontignan. Trois missions lui sont confiées sur les deux communes : l’accueil physique et/ou téléphonique des victimes et/ou personnes en situation de détresse : analyse et évaluation des besoins sociaux ; l’orientation et le conseil vers les services dédiés garantissant un traitement adapté et le relais vers les partenaires : accès au droit, police, gendarmerie, justice, services sociaux, sanitaires… « On permet de libérer la parole. En tant qu’intervenante sociale, nous sommes l’interface entre les victimes et les services de police. Nous les préparons au dépôt de plainte, en les mettant au maximum en confiance. L’accueil, dans nos locaux ou à domicile, ou lors des permanences, repose sur la libre adhésion de la personne et s’effectue dans un cadre confidentiel. Depuis mon arrivée, je rencontre en moyenne par mois une quarantaine de personnes pour violences conjugales et intra -familiales. » explique Claudia Beldame, intervenante sociale au commissariat de Sète-Frontignan.