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Après 4 riches éditions qui se sont tenues au pied des Pyrénées, à Saint-Bertrand-de-Comminges, pour sa 5e édition, The Village, LE rendez-vous annuel de ceux qui souhaitent agir pour un monde plus inclusif et plus durable, se tiendra cette année, les vendredi 27 et samedi 28 août à Frontignan en bordure de la Méditerranée avec pour thème les nouvelles proximités. Une édition parrainée par Teresa Ribera, vice-Présidente du Gouvernement espagnol et Ministre de la transition écologique et du défi démographique et qui sera lancée par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées – Méditerranée.
Dans un contexte de crise sanitaire, où beaucoup s’interrogent sur l’avenir, l’édition 2021 de The Village, organisée par La Tribune en partenariat avec le Conseil Régional Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et la Chaire Entrepreneuriat Territoire Innovation (ETI) de l’IAE Paris Sorbonne Business School, se place sous le thème des « Nouvelles proximités ». Elle s’intéressera à ce qui rapproche les personnes, les collectifs, les organisations et les territoires.
Pendant 2 jours, 200 participants engagés, producteurs d’idées – décideurs publics et privés, entrepreneurs, intellectuels, enseignants, chercheurs et change-makers nationaux et internationaux…, seront réunis autour d’ateliers et tables-rondes pour réfléchir ensemble à des mondes en mutation rapide.
Nouvelles proximités” ? Plutôt que de s’occuper de ce qui sépare, plutôt que de nous focaliser sur les distances qui s’allongent ou sur les murs qui se dressent entre les personnes, les collectifs, les organisations et les territoires, nous avons choisi de nous intéresser à ce qui rapproche. Nous avons choisi d’utiliser la clé d’entrée des proximités pour contribuer à réfléchir des mondes en mutation rapide.
“Proximités” ? L’expression désigne généralement “la Situation d’une chose qui est à faible distance d’une autre chose ou de quelqu’un, de deux ou plusieurs choses qui sont rapprochées” (CNRTL). Les proximités dont nous parlons sont multiples. Elles sont spatiales et se mesurent en mètres, en kilomètres mais aussi en secondes ou en heures. Elles sont sociales comme celles qui permettent de “faire groupe” et rapprochent des personnes pourtant séparées par des centaines de kilomètres. Elles sont culturelles, mais aussi cognitives, quand elles permettent de dialoguer facilement. Elles sont numériques quand les technologies de l’information et de la communication autorisent des échanges en temps réel.
“Nouvelles” ? Car les proximités sont en pleine recomposition avec la crise sanitaire. La Covid-19 a produit un autre rapport au temps et à l’espace, celui du confinement, du couvre-feu, des interdictions de sortie, du ralentissement obligatoire et de la redécouverte des activités lentes mais aussi des pressions inédites de nos budgets espace-temps. L’ensemble de ces transformations induit des interrogations sur l’agitation et l’accélération, l’ici et l’ailleurs, mais aussi sur le sens du temps long et sur le besoin de se projeter à nouveau malgré l’incertitude. Ces questionnements sur le rapport au temps, au présent, au passé, au futur préexistaient. La crise les a ravivés tout en pointant l’importance et le caractère pluriel des proximités.
“Nouvelles proximités” donc comme celles à l’œuvre dans les nouveaux agencements du temps et de l’espace, que nous proposons d’observer et de documenter. Nouvelles proximités des activités et des acteurs dans des tiers lieux, des friches, des “lieux infinis” où naissent de nouvelles énergies. Nouvelles proximités également comme celles mises en avant autour de figures mobilisatrices comme celles à échelle humaine de “la ville du 1/4 d’heure”, “le territoire de la 1/2 heure”, du “village” retrouvé, de la “ville moyenne” ressuscitée. Nouvelles proximités pour imaginer nos façons de vivre ensemble et d’habiter autrement la terre demain. Nouvelles proximités qui rassemblent des acteurs en résistance dans les ZAD ou sur les ronds-points, celles qui permettent l’émergence de lieux inédits, de modes de vie parfois en marge. Proximités comme ces convergences d’approches entre individus sur des choix de société liés notamment à la transition écologique. Proximité comme celles qui nous poussent à défendre encore et toujours l’idée de la ville comme lieu de maximisation des interactions.
“Nouvelles proximités” enfin comme celles qui nous incitent à dépasser les frontières disciplinaires pour imaginer et construire ce séminaire qui regroupera des personnes venues de différents horizons universitaires ou opérationnels de différents pays pour un rendez-vous qui ne se limitera pas à l’observation et à l’analyse. Au-delà des concepts il permettra également d’aborder les modalités d’action urbanistique et territoriale, d’intervention citoyenne et adoptera une approche critique sur les réflexions, les projets et les pratiques à l’œuvre.
Par Vincent Kaufmann, École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Luc Gwiazdzinski, ENSA de Toulouse, Didier Chabaud, Catherine Gall, Carlos Moreno, – Chaire ETI – IAE de Paris | Université Paris1 Panthéon Sorbonne