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La fibre citoyenne
Internet n’est pas l’avenir, mais le présent, une remarquable innovation technologique qui permet d’envoyer et de recevoir, quasiment instantanément, des textes, des images et du son à l’échelle de notre planète. Depuis toujours, l’humanité ne cesse de développer ses moyens de communication, de déplacement et de transport pour s’exprimer, apprendre, découvrir, progresser. Mais les grandes avancées techniques ne sont pas nécessairement partagées. Débutées au mitan du XVIIIe siècle, les deux premières révolutions industrielles, portées par le charbon et l’acier puis par l’électricité et l’industrie pétrochimique, ont engendré une violence sociale inouïe, imposant des conditions de vie affreuses aux ouvriers, creusant un océan d’inégalités entre les pays industrialisés et les autres, où populations et richesses naturelles étaient surexploitées, générant deux conflits mondiaux et bien d’autres guerres jusqu’à nos jours, pour la maîtrise de l’énergie.
La 3e révolution industrielle, dite “informatique“, qui accélère encore les échanges depuis les dernières décennies du XXe siècle, crée également des inégalités que nous ne pouvons accepter. Ces inégalités créent une fracture numérique entre celles et ceux qui ont les moyens d’accéder aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et les autres. Or, en matière d’éducation, de culture, de loisirs, d’économie, d’emploi, de santé, d’accès aux droits comme aux services publics, les outils numériques et Internet sont déjà indispensables.
Déploiement de la fibre dès 2017
C’est pourquoi, j’ai signé l’appel des élus, lancé par l’association Villes Internet, pour que l’accès à ce réseau incontournable soit inscrit comme un droit fondamental dans la loi “pour une République numérique“, portée par la secrétaire d’État Axelle Lemaire, et soit considéré comme un produit de première nécessité, comme l’eau, le gaz ou l’électricité. C’est pourquoi également, je me suis investi sans hésiter pour porter, dans le cadre de mes fonctions au sein du Département, l’ambitieux projet qui vise à ce que 100 % des Héraultais aient accès au très haut débit d’ici à 2022, projet qui s’inscrit lui-même dans le plan France Très Haut Débit du gouvernement. Pour les Frontignanaises et les Frontignanais, l’opération débutera dès 2017 avec un déploiement de la fibre optique jusqu’aux habitations, aux entreprises et aux espaces dédiés aux services publics desservies par une véritable autoroute numérique.
Frontignan la Peyrade, une ville @@@
Le très haut débit Internet déploie la démocratie. Mais pour accéder au réseau des réseaux et bénéficier de tous les avantages que procurent les multiples usages qui lui sont associés, encore faut-il avoir accès aux équipements et aux formations nécessaires. À Frontignan la Peyrade, la Ville offre à tous les habitants, quels que soient leur âge, leur situation sociale, leur niveau de connaissances et leurs besoins, des lieux convenablement équipés et des personnes compétentes pour leur permettre de se familiariser à l’utilisation des outils numériques. Ses mesures d’accompagnement et ses nombreuses initiatives innovantes, éducatives et citoyennes, avec notamment une plus grande couverture de services en ligne, lui permette d’obtenir le label @@@, décerné par l’association Villes Internet, une récompense attribuée pour la troisième année consécutive et uniquement à Frontignan la Peyrade, à l’échelle de la grande région Languedoc-Roussillon Midi Pyrénées.
Pierre Bouldoire
Maire de Frontignan la Peyrade
1er vice-président du Conseil départemental de l’Hérault
Vice-président de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau