L’opération 1000 arbres se poursuit

Avec l’opération 1 000 arbres, la Ville a lancé, en 2019, un vaste programme de plantations annuel. Après un arrêt forcé durant le 1er confinement, les plantations ont repris pour favoriser la biodiversité, améliorer la qualité de l’air et mieux lutter contre le réchauffement climatique.

L’opération a repris depuis début novembre, là où elle s’était arrêtée avant le confinement de mars avec la plantation de 60 arbres autour de l’étang des Mouettes, côté camping. Ce sont ensuite 150 arbres qui seront plantés le long de la piste cyclable qui borde la RD 60, entre le rond-point des Véliplanchistes et le rond-point des Cormorans.

Ce sont à terme 1037 nouveaux arbres qui auront été plantés au cours de la première tranche de cette opération vouée à être reconduite chaque année, avec les habitants et autres acteurs de la vie culturelle, sportive et associative, dans tous les quartiers de la ville.

Une action collective

Symboliquement lancée le 21 mars 2019, jour de l’arrivée du printemps, par la plantation d’un lilas d’été et d’un faux poivrier, notamment avec le conseil de quartier Cœur de ville/Anatole-France et des élèves de l’école Anatole-France 2, l’opération 1000 arbres mobilise toute la ville. Plus d’une dizaine de directions et services municipaux travaillent ensemble à sensibiliser et fédérer toutes les générations d’habitants et les associations autour de cette action collective d’intérêt général. Des crèches à la maison des seniors, en passant par les écoles, les accueils de loisirs péri et extra-scolaires, l’espace de vie sociale Albert-Calmette, la maison des loisirs créatifs/MLC et bien d’autres lieux de vie, tout le monde se met au vert ! Ainsi, en octobre 2019, lors de la Semaine bleue, seniors, jardiniers, adhérents d’associations,  enfants et assistantes maternelles du relais de Frontignan ont planté un figuier au jardin partagé de Méreville. Le 20 novembre, la clôture du jeu photo #monarbreafrontignan a aussi été l’occasion de réunir photographes amateurs, enfants des accueils de loisirs périscolaires/ALP et adhérents des associations, autour de la plantation d’un tilleul dans la cour de la MLC. Plus récemment, pour les vacances d’automne 2020, ateliers créatifs et récréatifs et sorties nature autour des arbres ont réuni enfants et jeunes de la ville.

Les arbres en villes

Puissants outils de lutte contre le réchauffement climatique, producteurs d’oxygène, économiseurs d’énergie, oasis de biodiversité... les bienfaits avérés des arbres sont nombreux, notamment en ville, où ils participent à notre santé et notre bien-être.

L’un des plus importants est certainement la fonction de purificateur d’air en produisant de grandes quantités d’oxygène, en réduisant les gaz polluants ou encore en captant en partie les particules fines en suspension dans l’air. En effet, les arbres n’absorbent pas seulement le CO2, mais  également les odeurs et les polluants tels que les oxydes d’azote, l’ammoniac, le dioxyde de soufre et l’ozone. Il est estimé qu’un arbre peut absorber près de 10 kilos d’air pollué chaque année et libérer 260 kilos d’oxygène.

Alors que le phénomène d’îlot de chaleur urbain risque d’être amplifié par l’évolution des températures en période estivale en raison du changement climatique, les arbres peuvent permettre de réduire cet impact. Ils sont de puissants régulateurs de la température ambiante, tant par l’ombre qu’ils apportent que grâce au phénomène d’évapotranspiration. «  Les arbres sont donc le meilleur climatiseur naturel ! Sans eux, le CO2 augmente,  la vapeur d’eau diminue et la température monte. Logiquement, plus ils sont nombreux, plus ils réduisent le CO2 » explique Francis Hallé*, botaniste, biologiste et dendrologue, créateur du radeau des cîmes.

Sources de nourriture et abris confortables, les arbres urbains sont aussi autant d’écosystèmes précieux qui accueillent toutes sortes d’animaux, oiseaux, insectes et petits mammifères. On peut aussi souligner qu’ils enrichissent la terre de matière organique, limitent l’érosion du sol, absorbent les eaux de pluie et diminuent le ruissellement dans les égouts.

Tamaris, oliviers de Bohème, micocouliers, frênes à fleurs, lilas d’été, mûriers, faux-poivriers…  Ici, après une étude approfondie des sols, dite étude pédologique, ce sont bien sûr des essences adaptées au climat local, économes en eau, produites et achetées dans le département et cultivées sur paillage, sans pesticides ni engrais chimiques, qui sont retenues. 

Ressources et recommandations

Cartographie des plantations, répertoire des essences, ressources web, biblio et filmographiques… sont d’ores et déjà disponibles en dépliant et/ou sur le site Internet de la Ville et, pour que chacun puisse planter le bon arbre au bon endroit, une plaquette d’information est proposée aux professionnels (aménageurs, services municipaux…) qui interviennent sur la commune.

*Francis Hallé a aussi été professeur aux universités d’Orsay (1960), de Brazzaville (1968), de Kinshasa (1970) et de Montpellier (1971-1999). Il est également auteur de nombreuses publications, dont  Le Radeau des cimes, Éloge de la plante, Architectures de plantes, Plaidoyer pour l’arbre…