Véritable fléau des parcs, espaces verts et autres cours de récréation, les chenilles processionnaires et leur pelage qui provoque la sensation brûlante d’une piqûre d’ortie pullulent une fois le printemps venu sur notre territoire. Cette année, les premiers nids et processions, déjà nombreux, sont un peu en avance. Et les dispositifs de lutte mis en place par la municipalité n’empêchent pas la vigilance de chacun.
Dans le cadre de sa démarche «Zéro Phyto», la Ville de Frontignan la Peyrade s’est donc attaquée au problème, il y a plusieurs saisons, en bannissant l’utilisation de produits chimiques. Cette année, énormément de nids sont apparus malgré le traitement effectué comme tous les ans, fin septembre début octobre, avec un produit bio sur les 600 pins de la commune. Celui-ci agit sur les œufs et les larves au niveau L1 (petites chenilles de 5 mm environ).
Lors de cette courte fenêtre, durant laquelle l’insecticide est efficace, la météo doit-être relativement clémente pour une application optimale. Dans de bonnes conditions, un résultat proche de 90 % d’élimination peut être atteint mais le vent a malheureusement freiné l’efficacité du traitement cette année.
En complément de cette action, sur de nombreux arbres, les nids sont coupés (échenillage) et des éco-pièges ont été placés (sur les sites sensibles). Installés par les services municipaux, ils sont très efficaces. Ils se présentent sous la forme d’une gouttière entourant le tronc du pin et reliée à un sac empli de terre qui intercepte les chenilles lorsqu’elles descendent de l’arbre. Ces sacs sont ensuite détruits par incinération. Toutes les écoles, crèches et parcs de la ville en sont équipés.
À titre individuel, les particuliers peuvent également contribuer à la lutte contre la prolifération des chenilles processionnaires en installant des nids pour les mésanges charbonnières et les chauves-souris, prédateurs naturels des chenilles.