Un atelier-débat itinérant qui convie, le jeudi 7 mars 2024, habitants, associations et professionnels dans le cadre de la réflexion autour de l’avenir du bandeau littoral.
Les étudiants en master 2 Urbanisme et aménagement dans la spécialité Urbanisme, projet urbain et modèles alternatifs de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, invitent les citoyens à prendre part à un atelier-débat le 7 mars 2024, salle Voltaire, de 17 h 30 à 19 h 30. Après une présentation des étudiants de leurs travaux et du diagnostic des territoires littoraux à l’échelle régionale, les participants seront amenés à partager leur réflexion autour des enjeux d’aménagement urbain des côtes face au changement climatique. Ce travail de concertation s’intègre dans la démarche d’élaboration d’une charte urbanistique et paysagère des littoraux d’Occitanie pour penser et définir les futures actions de recomposition spatiale du bord de mer.
Le diagnostic des territoires littoraux sera restitué auprès des Frontignanais et Lapeyradois à travers notamment une vidéo et une exposition. Le temps d’échange qui suivra constitue une étape clé dans la co-construction de cette charte qui servira d’outil à l’ensemble des stations côtières de la région pour imaginer l’évolution de l’urbanisation du cordon littoral. La finalisation et l’animation de la charte seront conduites par les étudiants au cours de leur entrée dans le monde professionnel.
Frontignan la Peyrade au cœur de la démarche
Depuis septembre 2022, suite à un travail d’analyse de longue haleine et des enquêtes de terrain réalisées par les étudiants afin d’établir un diagnostic de territoire, l’émergence d’une charte urbanistique et paysagère se veut être le fruit d’un travail collaboratif avec les collectivités qui possèdent à la fois les compétences de gestion des littoraux, la connaissance du territoire et les leviers d’actions pour mettre en œuvre la transformation urbanistique des côtes. Ainsi, après Marseillan ou le Grau-du-Roi en 2023, plusieurs autres localités ont accueilli la Caravane du Littoral cette année, telles que Cerbère, Leucate, ou Portiragnes. Frontignan la Peyrade fait partie des 8 communes questionnées.
La participation de Frontignan la Peyrade au projet s’inscrit dans une démarche plus globale de la gestion de son littoral symbolisée notamment par l’inscription volontaire de la ville, votée au conseil municipal, sur la liste des communes concernées par l’érosion côtière (décret du 31 juillet 2023, Loi Climat et résilience). Cette inscription permet notamment :
- de mener des études et des travaux en sollicitant les subventions de l’État,
- de mettre en œuvre des stratégies d’aménagement du territoire en cohérence avec l’évolution du trait de côte et le changement climatique.
Genèse de l’étude de la Caravane du Littoral d’Occitanie
Le Plan Littoral 21 a été établi par l’État et la Région Occitanie afin d’accompagner les territoires dans l’adaptation nécessaire de leurs espaces côtiers face au changement climatique à travers la mise en œuvre de stratégies de recomposition spatiale du bandeau littoral.
Deux architectes, Élisabeth et Christian de Portzamparc, ont réalisé en 2007 un rapport préalable à la mise en place du Plan Littoral 21. Rapport qui a permis de faire émerger des préconisations, dont l’une d’entre elles n’est autre que la création d’une charte des territoires littoraux qui, élaborée en concertation avec les habitants et acteurs locaux, inspirerait une vision architecturale, urbanistique et paysagère commune.
En 2022, la Région et le Parlement de la Mer ont ainsi lancé la constitution d’une telle charte dans la perspective de bâtir une identité homogène du littoral dans le respect d’un aménagement durable et de qualité des côtes, tout en conservant les spécificités de chaque ville littorale.
Aujourd’hui, ce sont les étudiants du master 2 Urbanisme et aménagement de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, dirigés par les enseignants-chercheurs du laboratoire de recherche ART-dev (Acteurs, Ressources et Territoires dans le Développement), qui portent la définition de la charte en tant qu’outil pour que les territoires puissent s’approprier, à terme, les futurs projets de recomposition spatiale dans le cadre de la gestion des risques littoraux.