Musée municipal

Classé Musée de France, le musée municipal est situé dans l’ancienne chapelle des pénitents blancs (1642). Collections de l’illustre passé de Frontignan de la préhistoire à l’art récent, de pièces d’archéologie sous marine, de nombreux objets du travail de la vigne, …et expositions temporaires.

Musée Municipal Frontignan

De la chapelle des Pénitents blancs au musée de la Ville

Construite vraisemblablement en 1642 et adossée aux remparts de la ville, la chapelle, dont le fronton est classé au titre des Monuments historiques depuis le 8 mai 1939, a appartenu à la confrérie des Pénitents Blancs, puis à l’association paroissiale frontignanaise.

Transformée en cinéma paroissial en 1959, elle abrite, depuis 1974, les collections du musée municipal, qui a d’abord été géré par l’association les amis du musée et du vieux Frontignan. En 2002, la Ville a décidé d’assurer cette mission de service public en régie directe et le musée municipal a été labellisé Musée de France par le ministère de la culture, au titre notamment de ses collections issues des recherches archéologiques sous marines.

Afin de préserver ce joyaux du patrimoine, qui se dégradait lentement et d’y mener des travaux de restauration, la Ville en a fait l’acquisition, en février 2011, pour un montant de 80 000 € et, d’avril à juillet 2015, elle a engagé sous la direction de Dominique Larpin, architecte en chef des monuments historiques, 150 000 € de travaux pour rénover la toiture et renforcer la charpente, qui mettent aujourd’hui à l’abri des fortes pluies, les collections présentées gratuitement au public.

Frontignan la maritime

Collection incontournable, les objets issus des recherches menées sur les différentes épaves découvertes au large des Aresquiers ouvrent les portes d’un passé millénaire. Les objets qui en sont issus, grâce à la passion et au travail de celles et ceux qui, sous l’égide du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), les ont découverts et sauvegardés, dévoilent mille histoires passionnantes. Celles de la circulation des hommes, des relations entre les peuples, du transport de marchandises et des échanges commerciaux (vin, huile d’olive, morue salée, soufre, étain, céramiques, faïences, cuirs…), ou encore de tempêtes, de batailles et de guerres, comme en témoignent notamment les armes napoléoniennes sauvées des flots. Les vestiges exposés sont autant de vibrants témoignages de la vie des hommes et des femmes embarqués sur ces navires, que la mer a parfois brusquement arrêtée et engloutie.

Frontignan la viticole

Indissociables de l’histoire de la ville, celle de la vigne, attestée depuis l’antiquité, et du vin, qui a assuré la prospérité et la notoriété de la cité à partir du XIIe siècle, se révèle avec les dames-jeannes, les célèbres bouteilles torsadées, les instruments de tonnellerie et des vignerons, ou encore les publicités, qui composent une large collection d’objets pour mettre en lumière l’aventure viticole célébrée aux quatre coins du monde par le fameux Muscat de Frontignan.

Il s’agit là d’un véritable hommage rendu aux Frontignanais qui au fil des siècles se sont faits les artisans et les gardiens d’une qualité d’excellence, reconnue en 1936 par un décret du ministère de l’agriculture qui accorde au Muscat de Frontignan l’appellation d’origine contrôlée (AOC), aux tonneliers et aux générations successives qui ont travaillé les vignes pour en faire un terroir d’exception, adossé à la Gardiole et ouvert sur la mer Méditerranée.

Frontignan la jouteuse

Pratiquées depuis le XVIe siècle, les joutes languedociennes sont attestées dès 1627 sur l’étang d’Ingril et offrirent un spectacle unique au cardinal de Richelieu, lors de son passage à Frontignan, en 1629. Au cœur des traditions locales, les tournois de joutes de la Ville et, plus particulièrement celui du 14 juillet, perpétuent depuis ces temps anciens le meilleur de la tradition populaire. Les costumes blancs, les pavois et les lances des chevaliers de la tintaine maintiennent un ensemble de rituels, savamment orchestré au son du hautbois languedocien. Et de ces affrontements nautiques naissent les hérauts qui font la fierté d’une ville soucieuse d’en révéler les exploits et les secrets, à découvrir également dans son musée.

Frontignan la saline

Les salins sont une autre des grandes richesses naturelles que l’on trouve sur le territoire frontignanais, exploités très probablement par les Romains au seuil du premier millénaire si ce n’est avant, objets de convoitises et de réglementations au moyen âge, étapes jalonnant les premiers axes de circulation terrestres, tel le célèbre cami salinier qui passait à Frontignan, puis gérés pour donner naissance à une industrie florissante de 1795 à 1968.

L’histoire du sel, consommé et surtout indispensable durant des siècles pour la conservation des denrées périssables, est celle d’un don de la nature mais aussi celle des saliniers qui l’ont récolté dans des conditions excessivement rigoureuses, avec opiniâtreté, courage, force et sous le soleil de plomb de l’été. Face au célèbre château de sel de Frontignan ou devant une banaste, il est difficile de résister aux appels de cette histoire locale nichée au cœur du musée, qui en ravive le souvenir.