Télécharger la publication (pdf - 6 MB)
J’ai le grand plaisir et aussi, je l’avoue, la fierté de vous présenter dans les pages qui suivent quelques uns de mes chers aïeux : papés, mamettes, oncles, tantes, cousins, cousines ainsi que certains de leurs amis très proches.
Surtout ne vous moquez pas de leur pose un peu figée dans leur costume « du dimanche ». Essayez de vous mettre à leur place dans une mode qui était loin d’atteindre les libertés qui sont prises aujourd’hui par les couturiers actuels.
Nous entendons dire souvent que, nous les anciens, nous avons un devoir de mémoire en parlant du passé. J’ai donc voulu tenter de vous faire remonter le temps en vous faisant découvrir la vie frontignanaise d’autrefois, respectant ainsi le souhait de M. le Maire de transmettre la mémoire…
La photographie était chère à l’époque. Elle était chère et rare et de ce fait surtout tirée pour les grandes occasions de la vie qui étaient baptêmes, communions, mariages, fêtes ou anniversaire. Tous « endimanchés » du plus petit au plus grand ; très peu de souvenirs en tenue de travail si ce n’est quelques groupes corporatifs, des mariages ou des scènes de carnaval, très prisées alors dans le village. Je n’oublierai pas, bien entendu, les pique-niques à la baraquette.
Ceci n’a pas été une petite affaire que de faire un choix dans l’importante collection de souvenirs que m’ont laissé mes parents. Grave problème pour en retenir les plus représentatifs et en faire un savant dosage entre les enfants, si attachants avec un jouet destiné à les décontracter, les demoiselles et les dames qui posaient… un peu, ou les messieurs, plus ou moins moustachus, raides et fiers dans leurs beaux costumes.
Une question, qui m’a déjà été posée et qui me sera beaucoup posée, je n’en doute pas : pourquoi avoir publié ce travail en occitan ? La raison en est pourtant bien simple. J’ai voulu rendre un hommage supplémentaire aux enfants, femmes et hommes figurant dans cet ouvrage (ainsi qu’à tous les autres d’ailleurs), en utilisant leur parlé de tous les jours : le patois, ce patois qui n’est qu’une forme d’occitan. Ce patois, j’ai eu le grande chance de le parler un peu (pas assez hélas) avec mes grands-parents maternels, ce patois que je réapprends actuellement en suivant des cours d’occitan et en espérant que ce formidable renouveau de cette langue « nostra lenga » ne sera pas qu’un feu de paille. Je me dois de remercier mes amis de l’Association « Les ventres Blus » qui m’ont grandement aidé pour la « revirada » du texte avec un grand merci tout particulier à notre dévoué professeur Jean-Louis.
Bien entendu un chaleureux merci au Maire de Frontignan pour l’amicale préface qu’il a bien voulu m’accorder. Je crois savoir qu’il a été très touché lorsque nous lui avons présenté l’épreuve avant le tirage, lui qui est si attaché au passé de sa ville, lui qui, comme tous ceux figurant sur ces pages, et si fier d’être ventre bleu et d’habiter et vivre à Frontignan, ancienne Ville d’Amirauté.
Guy Forestier