Lundi, deux mois après leur immersion, l’heure était déjà au premier bilan pour les nurseries artificielles installées en juin dans le port de plaisance de Frontignan la Peyrade par l’équipe de Seaboost, entreprise montpelliéraine spécialisée dans la gestion des écosystèmes marins. Les 17 « garderies » offrant un habitat pour de nombreux alevins et autres espèces de la faune et de la flore marines locales sont déjà largement colonisées !
Courant juin, 17 modules biomimétiques (qui imitent la nature), des Roselières et des Oursins*, étaient disposés sous les pontons et sur les quais à enrochement durant les travaux du port de plaisance.
Fin août, l’heure était au premier bilan de ces installations, réalisé par l’entreprise frontignanaise Plongée passion. Deux mois à peine après l’immersion de ces nurseries artificielles, les plongeurs ont constaté que la colonisation était « déjà bien avancée ». Blennies paon, Crénilabres cendrés, Crénilabres à 5 taches, Sparaillons, Sars communs, Loups, muges (plutôt adultes ou au dernier stade juvénile), « un grand nombre d’espèces de poissons a en effet été observé. Une vie fixée aux modules est également bien installée avec des éponges, ascidies, hydraires, bryozoaires (qui sont des animaux filtreurs), accompagnés d’un de leur prédateur, la limace de mer Cratena peregrina ».
Un bilan détaillé assorti d’une vidéo sera bientôt publié pour en attester et une nouvelle plongée de vérification sera réalisée en octobre.
« Cette démarche s’inscrit dans la continuité des actions environnementales menées par le port de plaisance en s’investissant dans la protection de la biodiversité marine. Les premières constatations permettent d’affirmer que ces installations participent pleinement du développement de la faune et de la flore locale au sein de notre port de plaisance, dont les eaux sont considérées comme propres », s’est félicité Jean-Louis Molto, adjoint au maire délégué aux espaces portuaires et balnéaires, présent lors de ce bilan.
* les Roselières s’apparentent aux abris créés par les faisceaux racinaires des roselières lagunaires et par les grandes algues marines tandis que les Oursins s’inspirent de l’oursin tropical à longs piquants, qui constituent un abri adapté contre les prédateurs.