Grâce au travail acharné des sapeurs-pompiers tout l’après-midi du dimanche 18 août et à leur vigilance durant la nuit, l’incendie a été stoppé aux portes de la ville.
350 hectares de garrigue ont été ravagés par les flammes entre Gigean et Frontignan la Peyrade. On ne déplore aucun blessé malgré une habitation détruite. L’incendie semble contenu mais les sapeurs-pompiers restent sur le qui-vive afin de prévenir les foyers de reprise de feu.
Départ de feu à Gigean, en lisière de l’autoroute A9
Peu après 15h dimanche 18 août 2024, un feu se déclare à Gigean, dans le secteur d’Issanka à 150 m de l’autoroute A9. La végétation de garrigue et la pinède fortement inflammables associées à la puissance du vent entrainent les flammes à travers le massif de la Gardiole, jusqu’à atteindre le nord de Frontignan la Peyrade. Les cendres virevoltent et une épaisse fumée rougeâtre s’étend au-dessus de la ville. Cinq canadairs et 150 sapeurs-pompiers luttent contre le feu. Mais les flammes progressent et au cours de l’après-midi, c’est un total de 600 sapeurs-pompiers (dont 80 pompiers et 80 marins-pompiers de Marseille) et plus de 200 véhicules qui sont mobilisés. Sans compter le renfort de quatre avions Dash, deux avions Beech, un hélicoptère Dragon et un hélicoptère bombardier d’eau qui effectuent plus de 150 largages selon la préfecture.
Plan d’urgence
En lien avec le préfet, le maire de Frontignan la Peyrade, Michel Arrouy, déclenche en fin d’après-midi le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), un dispositif exceptionnel en cas d’événement majeur de sécurité civile qui permet d’organiser et de coordonner avec l’ensemble des acteurs (État, pompiers, police, etc.) les moyens, systèmes d’alerte et d’information à mettre en œuvre afin d’assurer la protection des habitants de la commune. Ainsi, de nombreuses personnes demeurant dans des mazets isolés, dans la résidence des Roitelets, dans les quartiers de Lacoste et des Hauts de Frontignan ou à proximité de la Halle des sports Nikola-Karabatic, ont été évacuées. La salle de sports Henri-Ferrari, située chemin de la Calade, a été ouverte pour accueillir dix-neuf personnes n’ayant pu être hébergées par des proches. Peu après 20h, l’action des sapeurs-pompiers permet de contenir le feu le long des habitations. 300 sapeurs-pompiers sont déployés durant la nuit afin de traiter les points chauds autour de la zone d’incendie et de surveiller les éventuelles reprises de feu.
Vers 22h, l’évolution positive de la situation permet aux habitants de regagner leur domicile en toute sécurité.
Le maire, Michel Arrouy, s’est également exprimé en début de soirée : « Les dégâts environnementaux sont immenses même si aucune victime n’est à déplorer et seulement une maison a été incendiée. Tout mon respect et remerciements aux près des 600 pompiers ainsi que les forces de l’ordre qui ont œuvré tout l’après-midi et continueront à être vigilant toute la nuit.
Merci à Monsieur le Préfet et au Général Florès pour le commandement des opérations et leur professionnalisme ainsi qu’à notre député Sylvain Carrière, les élus de la ville et l’ensemble de notre administration pour leur aide et dévouement qui continuera à mes côtés toute cette nuit. »
Le bilan
L’accès à la Gardiole est interdit par mesure de sécurité afin de laisser les sapeurs-pompiers circuler et opérer en toute efficacité.
La municipalité demande aux habitants de ne pas se rendre aux abords de la zone afin de laisser les opérations de sécurité se dérouler dans les meilleures conditions possibles.
Pour rappel, la route de Balaruc, la route des Thermes, le chemin des Vignes et le chemin de la Coste, ainsi que l’ensemble des axes menant au massif de la Gardiole sont actuellement fermés à la circulation.
La reconnaissance aérienne fait état de 350 hectares détruits par les flammes.
« Le bilan provisoire ne fait état d’aucun blessé. Une habitation non occupée a été détruite ainsi que plusieurs cabanons. Une cinquantaine d’habitations ont été protégées », a annoncé la préfecture de l’Hérault peu avant minuit.
L’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée, la piste criminelle n’est pas écartée pour l’instant.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin est attendu sur place à la mi-journée.