La recherche scientifique se poursuit pour enrayer la progression du longicorne tigre, ce coléoptère à l’aspect zébré, arrivé d’Asie en 2018 sur le pourtour méditerranéen, qui s’attaque aux mûriers. En l’absence de solution pour traiter les arbres infestés ou prévenir leur colonisation mortifère par ces insectes, la ville de Frontignan la Peyrade participe à un projet d’étude en collaboration avec l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement), désireux d’analyser le longicorne tigre et de concevoir des pièges à base de phéromones.
Mercredi 14 mai, les chercheurs de l’INRAE, accompagnés par le service espaces verts de la ville, ont procédé au remplacement des pièges situés avenue des mûriers depuis l’été 2024 et à l’installation de nouveaux pièges rue Ferrari, puis à l’échantillonnage des six composés chimiques phéromonaux destinés à attirer le longicorne tigre. Les équipes municipales seront chargées de réaliser un relevé des différents pièges tout au long de l’année selon un protocole précis. L’objectif est de repérer quel type de phéromone attire le longicorne tigre afin d’élaborer, à terme, des dispositifs capables d’empêcher cet insecte nuisible d’élire domicile dans le tronc des mûriers. En outre, les agents des espaces verts ont remis aux chercheurs des rondins de mûriers infectés pour des tests en laboratoire sur les larves.
Le longicorne tigre a contaminé 80 % des mûriers de la ville soit plus de 350 arbres sur les 5 800 que compte la commune. Un plan d’abattage des mûriers et de plantation de nouvelles espèces a été lancé par la municipalité afin de sécuriser les lieux où les arbres malades pourraient occasionner des chutes de branches et de proposer, en concertation avec les riverains, un réaménagement urbain dans les secteurs où les conditions sont réunies.