EnVille N°157 | Mars – Avril 2018

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ÉDITO

Vivre en sécurité

C’est une des principales préoccupations de chacun et chacune d’entre nous, une aspiration commune légitime. C’est un droit fondamental, la première des libertés, diton. C’est aussi une mission régalienne de l’Etat, à laquelle les collectivités territoriales sont, non seulement associées, mais en sont désormais aussi souvent les principales actrices.
En matière de tranquillité publique, notamment de lutte contre la petite délinquance, pendant que l’Etat n’a cessé de réduire les effectifs de police nationale et les dotations aux communes, nous n’avons cessé d’agir. Ces dix dernières années, nous avons doublé les effectifs de police municipale, armé chaque policier, ouvert un poste de proximité à La Peyrade, augmenté les horaires d’accueil du public et de présence policière dans la commune, avec notamment la création de patrouilles de nuit. Nous avons activé un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance/ CLSPD qui prend à bras le corps chaque trouble à l’ordre public en y apportant des réponses adaptées, globales ou individuelles, au « cas par cas », pour que certains s’écartent de la voie de la délinquance. Nous avons aussi mis à disposition un agent communal, rémunéré par la Ville, pour assurer l’accueil du public au poste de police nationale. Cette année, à la demande des services de police, des commerçants et d’une grande partie des habitants, représentés notamment par l’observatoire citoyen de la tranquillité publique récemment créé, nous allons installer un dispositif de vidéo protection. Et dès que la loi le permettra, tous les policiers municipaux seront équipés de caméras portées afin d’améliorer le respect mutuel police/citoyen. Tous ces efforts, nécessaires, doivent maintenant être partagés. Il est grand temps que l’Etat joue son rôle et prenne sa part de responsabilités.
La sécurité n’est pas qu’affaire de tranquillité publique, c’est aussi, dans notre ville plus qu’ailleurs, la lutte pour la qualité de l’air et contre les risques industriels, en particulier ceux liés au dépôt d’hydrocarbures BP-GDH. Un combat de longue date, là encore, pour obtenir que l’Etat impose à l’industriel un périmètre de danger acceptable ainsi que des travaux de réduction des risques et de sécurisation maximale. Aujourd’hui, enfin, et suite à une demande récurrente de la Ville et d’ARZF, l’heure est venue de tester les dispositifs de sécurité prévus dans le Plan particulier d’intervention/PPI, lors d’un exercice grandeur nature de simulation d’un accident qui permettra d’améliorer les procédures et d’obtenir plus de garanties.

« La Ville agit. Il est aussi grand temps que l’État joue son rôle. »

La sécurité dans une ville, c’est aussi bien sûr pouvoir se déplacer en toute sérénité, que l’on soit à pied, à vélo ou en voiture. Pour cela, la Ville consacre, chaque année, plus d’un million d’euros à la restructuration de la voirie. Un budget qui sera doublé en 2018 ! Tous les aménagements, réalisés en concertation avec les riverains, visent à sécuriser les déplacements de chacun, en ralentissant la vitesse des véhicules motorisés et en créant des espaces de partage où piétons et cyclistes sont protégés. C’est le cas sur la rue des Thermes, souvent appelée route de Balaruc, où nous venons d’inaugurer l’aménagement d’une nouvelle entrée de ville. Ce sera aussi le cas sur le boulevard urbain central/BUC, dont l’aménagement de deux nouveaux tronçons, avenue Célestin-Arnaud et mas de Reboul, sont inscrits au budget 2018. Ainsi, l’ancienne route nationale, dangereuse et dégradée, abandonnée par l’Etat en 2006, continue de se transformer en un boulevard sécurisé, avec de larges trottoirs, des voies cyclables lorsque c’est possible, du stationnement, des espaces paysagers et la vitesse limitée à 30km/h pour un partage apaisé de l’espace public. Une limitation de vitesse que des renforts de police nationale pourraient aussi contribuer à faire respecter !

Pierre Bouldoire

Maire de Frontignan la Peyrade
Vice-président de Sète agglo
1er vice-président du Conseil départemental de l’Hérault